Formation sur la Programmation Orientée Objet en Python

Yo !

Grosse semaine de cours avant les vacances de Noël ! Pendant 5 jours complets, j’ai eu l’opportunité d’enseigner les bases de la programmation orientée objet à un groupe de 12 étudiants en première année de bachelor. Une expérience enrichissante pour transmettre ces concepts fondamentaux.

Introduction

Cela fait plus de 6 ans que je partage régulièrement mes compétences et mon expérience avec des étudiants et des personnes en reconversion professionnelle. Aujourd’hui, ma classe est un mélange riche et varié de tout ça : certains ont déjà suivi des formations en informatique ou des boot camps, d’autres découvrent tout juste ce domaine avec leur première année d’études, et même d’autres qui ont eu le courage de reprendre leurs études après une expérience professionnelle.

Un groupe hétérogène, avec ses histoires, ses expériences et ses savoirs. Et ça tombe bien, car c’est exactement ce qui me passionne dans mon travail : enseigner des concepts, qu’ils soient simples ou complexes, à des personnes qui, elles aussi, ont des choses à m’apprendre, qui auront des facilités ou des difficultés durant ce cours. Que ce soit sur ma pédagogie ou grâce à leurs propres savoirs, chaque échange est enrichissant.

Ma pédagogie

J’aime bien débuter mes cours par une conversation avec les apprenants, sans diaporama, vidéoprojecteur ou tableau blanc. On discute ensemble de ce qu’ils connaissent déjà sur le sujet. Ça m’aide énormément à évaluer le niveau de chacun, mais aussi à repérer les profils : ceux qui sont timides, ceux qui aiment échanger, etc.

On parle de tout ce qui peut toucher, de près ou de loin, au thème du cours. Il m’arrive souvent de modifier mon programme en cours de route, en ajustant les notions abordées en fonction de l’avance ou du retard des étudiants.

C’est une démarche complexe, car il faut s’adapter à son audience tout en respectant le programme prévu. Mais à quoi bon donner un cours si seulement un étudiant peut le suivre, pendant que les autres se perdent et se sentent dévalorisés ? Leur imposer des notions trop complexes peut être décourageant. Je trouve bien plus valorisant pour tout le monde de repartir des bases si nécessaire. Bien sûr, il ne faut pas compromettre le programme, mais raccourcir un peu les temps d’exercices pour approfondir les fondamentaux est souvent un pari gagnant. Cela permet à tous de progresser à leur rythme, sans se sentir exclus.

Un conseil pour les élèves qui s’ennuient pendant les révisions des fondamentaux : je fournis toujours l’intégralité de mon cours dès le départ, ainsi qu’un exercice final (basé sur l’évaluation). Je les laisse libres de suivre ou non mon cours, à condition qu’ils soient capables de me présenter un résultat acceptable sur l’exercice final. Certains étudiants n’aiment pas écouter quelqu’un parler pendant des heures, alors je les laisse écouter leur musique et se concentrer à leur rythme. L’essentiel, c’est qu’ils atteignent l’objectif.

La session

Le contenu

La programmation orientée objet (POO) en Python est un cours essentiel. C’est l’une des notions les plus fondamentales pour les développeurs. Aujourd’hui, il est difficile de s’en passer. Bien sûr, la POO n’est pas toujours la solution la plus adaptée à tous les problèmes, mais pour une grande majorité de projets, elle est privilégiée pour sa flexibilité et sa rapidité d’écriture.

Cela dit, j’ai rencontré d’excellents développeurs qui ne jurent que par le procédural et qui sont capables de concevoir des solutions de grande qualité. L’essentiel, c’est d’utiliser la technologie la plus adaptée à un problème donné. Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients, et il est impossible de trouver une solution parfaite pour tous les projets.

Le cours se décompose en cinq chapitres :

  • Concepts de base
  • Encapsulation
  • Héritage
  • Abstraction
  • Polymorphisme

Chaque chapitre abordait un aspect clé de la POO. Cependant, cette fois, mes apprenants ont rencontré quelques difficultés à intégrer certains concepts. +Mais pas de soucis : j’ai pris le temps de réexpliquer les notions avec de nouvelles approches. Une fois la théorie bien en place, on est passés à la pratique !

Les exercices

Le jeu de la vie

À chaque chapitre abordé, une liste d’exercices accompagnée de leur correction était proposée. Mais pour clôturer la matière, j’aime demander aux apprenants de développer le Jeu de la Vie.

GIF d'une chien qui semble être choqué par la vue de pancakes.
Si vous l’avez développé, vous savez

Un petit jeu bien sympa qui simule l’évolution de la vie sur un plan 2D. Mais derrière son apparente simplicité se cache une réelle difficulté algorithmique. L’analyse est essentielle et assez complexe. Habituellement, ce type d’exercice demande une demi-journée à mes apprenants. Cette fois, il leur a fallu une journée entière, et un seul étudiant a réussi à le terminer.

Exemple d'une partie du jeu de la vie.
Exemple d’une partie du Jeu de la vie

Le défi repose principalement sur la manipulation de tableaux : par exemple, créer un nouveau monde à partir de l’ancien sans le modifier. Comme souvent avec un projet complexe, le résultat final peut intimider. Mais une fois que le découpage est réalisé, ce sentiment de découragement s’efface, laissant place à une progression méthodique et satisfaisante.

On réalise une correction globale en les mettant dans la peau du correcteur. Ils ont partagé leurs idées ensemble, et je les ai guidés avec des questions ciblées pour les aider à avancer. Ensuite, on a tout développé en live coding. Une approche participative qui leur permet de mieux comprendre tout en s’impliquant activement.

Pour m’assurer que la logique était bien en place, j’ai proposé un nouveau sujet blanc : La bataille navale. Une fois de plus, 6 heures pour l’analyse et le développement, avec beaucoup d’accompagnement personnalisé. J’en ai profité pour insister sur des principes essentiels comme DRY (Don’t Repeat Yourself) et KISS (Keep It Simple, Stupid). Suivie, bien sûr, d’une correction.

Cette fois-ci, l’exercice a posé un peu moins de difficultés que le précédent, mais il restait quelques défis à surmonter. Finalement, ce qui compte avant tout, c’est de pratiquer encore et encore.

Conclusion

Cette session aura été enrichissante pour tout le monde, je pense. Les apprenants ont maintenant de solides bases pour poursuivre leur formation. De mon côté, j’ai également appris de nouvelles manières d’expliquer les concepts de POO, comme l’abstraction, grâce à une analogie avec l’art et les idées abstraites.

L’hétérogénéité de la classe n’a pas impacté le déroulement du cours, grâce à une pédagogie déjà bien rodée. Cependant, je pense qu’il serait utile d’ajouter davantage de pratique entre chaque chapitre, avec une difficulté algorithmique progressive, car c’est sur cette notion que certains rencontrent encore des difficultés. Ces moments de transmission et d’apprentissage partagé me confirment que l’enseignement est une expérience enrichissante, autant pour les apprenants que pour moi. J’ai hâte de voir comment ils appliqueront ces bases dans leurs futurs projets.

Et pour terminer, je leur ai souhaité bon courage pour leurs révisions, car le cours et l’évaluation sont séparés par les vacances de Noël.

GIF d'une homme qui fait "OOF" avec sa bouche.

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